Lecture - Stanley n'est pas mort
--- Stanley n'est pas mort ---
Tome 1 : Les Hurlements Noyés
De : Malone Silence
En auto-édition
Genre : horreur / psy / fantastique
Pages : 405
Résumé : Le monde rend malade. A vingt-huit ans, Stanley Ellington se débat dans un océan de traumatismes. Il sort le nez de l’hôpital psychiatrique sans savoir s’il est prêt à affronter la vie, telle qu’elle l’attend. Au fond de son cerveau se tapissent toujours ses pires ennemies : sa dépression, et ses capacités médiumniques. Ce don qui n’en est pas un, cette malédiction qui suscite fascination, terreur ou envie. Pour Allison Griggs, cette envie a depuis longtemps tourné à la convoitise. Elle aussi attend Stanley, affûtant ses couteaux dans le secret d’une forêt qui change sans cesse de visage. Et les enjeux du vol des dons de Stanley dépassent largement ces deux âmes, les dernières dont le monde souhaite la rencontre. C’est l’histoire de gorges qui ont trop crié, de cœurs broyés, de hurlements assourdis et de solitudes qui se fracassent les unes contre les autres. Parfois, de l’espoir qui subsiste, naît une relation bancale embellie par la sincérité. Parfois, il semble que l’empathie et l’humanité aient une chance de l’emporter. Mais au-dehors, l’Apocalypse menace d’éclater, et les chiens ne cessent de hurler.
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Ma note : 5/5
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C'est dur. Très dur. Et tellement réaliste, véridique. C'est dur... et c'est beau.
C'est un premier roman qui nous donne des coups de poing. Bien comme il faut, là où il faut. Et j'en suis presque à en redemander parce que Stanley il dit les choses.. Il ressent ce que certains d'entre nous ressentent. Et même s'il est presque mort dans l'histoire, s'il tient debout par je ne sais quel miracle, il est une part de nous tous. Il ne mourra jamais. Il est une étincelle d'amour, de beauté, même avec cette immensité de souffrance en lui.
C'est dur à lire, parfois à comprendre, mais pas dans le sens technique du terme. Dans le sens où ça fait réfléchir.
L'histoire de Stanley, comme dit dans le résumé, porte le lecteur loin dans les tréfonds de son âme. Il le porte là où il n'aurait jamais plus voulu entrer. Le syndrome post-trauma, les violences psy, les violences sexuelles, les violences sociales, morales, amicales, parentales, raciales, médicales... toutes ces choses qui nous donnent des cicatrices au corps et au cœur, à tous... on les revit, mais pas dans le mal. Du moins pas moi. J'dois avouer que ça m'a fait du bien de voir quelqu'un, même s'il est fictif, mettre de si jolis mots, de si jolies images, aussi noires soient-elles bien souvent, sur nos maux.
Malone a une sacrée plume. Une plume acérée, et pourtant douce. Une plume qui fait mal, et pourtant qui guérit. Une plume qui a bossé, durement, et qui offre au lecteur une p*****n de qualité.
Un livre écrit en mode inclusif, en police d'écriture adaptée aux dys'... voilà un.e auteurice qui a fait les choses, à fond. Et qu'on se doit de remercier. Et je me permets aussi de dire : Malone, tu es quelqu'un.e de génial.e. <3
J'imagine les soirées, les journées harassantes moralement pour transmettre l'histoire de Stanley au monde.
L'aspect violent du roman prend des aspects purement horrifiques par moments, et parfois plus oniriques... un mélange de sentiments qui ne laisse aucun répit au lecteur. C'est une sarabande infernale. Et c'est diablement bon.
J'ai adoré les personnages, en particulier la p'tite Vicky, et Stanley. J'ai adoré la construction du roman, coupée ci et là par des interludes.
C'est un roman qui traite de tellement de sujets, que l'auteur aurait pu se perdre. Mais j'dois avouer que Malone a su tout imbriquer. Je ne peux que lae féliciter.
En résumé, je le recommande clairement. Et j'ai hâte de lire la suite... vu comment ça se termine...