Horror Stories

Lecture - Distorsion de J.R Kobencröft


Distorsion… Comme son nom l’indique, c’est une p**** d’histoire tordue en effet !

Une immersion dans les années 90 plus que réussie, emplie de détails de l’époque, que j’ai bien connus, ce qui a rendu la lecture presque nostalgique, surtout avec la bande sonore alliée (il y a d’ailleur la playlist dispo sur spotify, dispo en fin de l’ouvrage, excellente initiative).


Distorsion, c’est l’histoire de Thomas, habitant de Saline, qui se retrouve mêlé (avec d’autres habitants et Alice, sa petite amie) dans un truc de malade. Une histoire de torsion de la réalité, torsion tout court d’ailleurs, de voyages dans des sous-sols vampiriques, (au sens figuré du terme), de magie noire, de folie. Quelque chose pousse certains habitants à rejoindre des rangs douteux, à en tirer des bénéfices qui, à la longue, altèrent la ville et l’âme des gens. Thomas et Alice (et leur bande d’amis) s’y trouvent confrontés. Et pas qu’un peu.


“ça”, Buffy (peut-être ? en tout cas c’est aux gentlemens que j’ai pensé à la description de l’Homme-Chose) (pour “ça” aussi d’ailleurs, peut pas en dire plus) et d’autres du genre, nous avons dans ce roman beaucoup de références culturelles de qualité qui donnent à l’ouvrage un sens réel agréable car bien exploitées sans copiage malvenu.


J.R Kobencröft nous livre ici un récit fantastique, bourré d’une imagination débordante et bien ficelée, tout s’entrelace à merveille, les personnages sont profonds. Des scènes d’action formidables. (par contre faudra qu’on m’explique pourquoi les gens mettent un point d’honneur à exploser des gueules de cette façon : claquer des têtes sur quelque chose… punaise j’ai horreur de ça, c’est dégueulasse bon sang ! mais sacrément bien décrit)


Les créatures sont très imaginatives, le monde décrit est complet, des dimensions horribles, sales, des rituels sombres… Très prolifique, J.R a amené plusieurs éléments dans ce roman qu’il a su maîtriser. Une fin inattendue qui semble finalement logique après coup, bien que tristoune...

Les passages horrifiques le sont vraiment et les sensations retirées à la lecture sont froides, glaçantes. Tout est bien travaillé hormis un détail qui m’a pas mal perturbée et qui peut le faire pour d’éventuels futurs lecteurs.


J'explique : le début de l’ouvrage. Il peut paraître en effet monotone avec une répétition de “elle” en de courtes phrases qui peut faire penser que tout l’ouvrage sera construit de cette façon, hors il n’en est rien. Je pense, après lecture, que c’est peut-être justement l’effet voulu. En effet, ce premier chapitre démontre l’ennui profond de la vie d’une femme. Je n’aurais pas choisi cette accroche personnellement ceci dit, mais ça n’a en rien gâché ma lecture par la suite. Et pour un premier roman si complexe, c’est, au pire, un moindre mal.


Donc mon message pour ceux qui se tâtent : ne pas s’y fier. La suite du livre fait monter crescendo l’ambiance, l’ennui ressenti à la place des habitants qui se morfondent laisse place à l’action, à l’horreur… Tout monte au fur et à mesure et l’effet est donc plus que saisissant. C’est très bien mené et j’dois avouer que j’admire encore une fois l’imagination de l’auteur.



J’ai donc découvert un auteur à suivre à travers cette histoire palpitante et un excellent premier roman que vous pouvez trouver sur